Je suis en vacances en Provence. C’est le point de départ de 3 semaines de road trip sur les traces des Madeleines. Je devais commencer aujourd’hui 22 juillet, jour de la Sainte Marie-Madeleine, par aller à la grotte de la Sainte Baume mais en raison du risque d’incendies il est interdit d’y accéder. Légère déception mais qui n’est rien face aux risques réels et dramatiques qui pèsent actuellement sur la nature. Je prends donc cela avec philosophie et détachement. Un voyage c’est une initiation, un enseignement ponctué de mille et un imprévus. Et ce matin en priant le rosaire j’ai reçu le cadeau de cette journée. L’enseignement de Marie-Madeleine à travers le fait de ne pas pouvoir aller là où j’avais envie d’aller pour lui rendre grâce pour tout ce qu’elle m’a apporté depuis que j’avance sur la Voie des Madeleines.
Lors de cette connexion elle m’a fait comprendre l’importance du corps, de nos corps. Nos corps sont des temples. Je le sais et je le transmets (notament cette semaine à travers mon programme « Jouir ! »). Mais aujourd’hui elle m’a permis d’aller plus loin dans cette compréhension. Là où notre mental nous fait désirer aller en pèlerinage sur tel ou tel lieu sacré nous oublions bien souvent que le 1er des hauts lieux sacrés que nous habitons est notre corps de chair et de sang. Il n’est pas uniquement, comme on le dit souvent, le « véhicule » de notre âme, il est aussi notre terre sacrée, notre terre sainte. Alors quel rapport avons-nous avec lui ? Aujourd’hui la terre brûle. La question écologique est cruciale. Mais qu’en est-il de notre écologie intérieure ? Quels feux nourrissons-nous en nous même ? Le feu de la guerre, de la colère, de la destruction ou le feu de la Foi, de l’Amour ? Quand je regarde les paysages arrides autour de moi je me demande quelle sécheresse habite encore mon corps, mon cœur, mon âme. La terre a soif. Mon corps a soif. Mais est-ce seulement d’eau ? Je crois de plus en plus que nous avons soif d’amour. De véritable amour. Quoi d’autre que l’amour peut vraiment étancher notre soif, éteindre nos haines et faire fleurir la vie en nous et tout autour de nous ? Plutôt que de chercher la connexion divine à l’extérieur, dans un lieu saint, une terre sainte, pourquoi ne pas la retrouver en nous même, où que nous soyons ? Pourquoi ne pas retrouver le chemin vers nos grottes sacrées intérieure et y retrouver la connexion à la Source d’Amour infini en nous enracinant consciemment dans la terre sainte de nos corps ? Vous rendez vous compte à quel point prendre conscience, vraiment conscience, que nous sommes tous.tes des parcelles de terre sainte peut changer notre rapport à nous-même, aux autres, à la terre, au sacré et à quel point cela permettrait de mettre fin à cette guerre incessante que nous nous faisons et que nous faisons à l’ensemble du vivant ? Nous sommes en guerre parce que nous avons perdu notre sens du sacré et en particulier la conscience du sacré en nous. Nous manquons cruellement d’amour. Il est grand temps d’éteindre en nous les feux de haine et d’y allumer à la place des feux d’amour avant que nous ne disparaissions dans un grand brasier emportant tout avec nous.
Il n’y a que l’amour qui puisse tout transformer, tout guérir, tout réparer.
Seul l’amour sauvera le monde.
Et cela commence d’abord en nous. Dans notre foyer intérieur, notre corps-temple, la terre sainte que nous sommes tous et toutes.
Souvenons-nous que le Royaume est à l’intérieur. Ils nous l’ont dit il y a près de 2000 ans…