Ancrer la Foi en soi

Toujours en road trip dans le sud de la France et sur la Voie des Madeleines je suis allée avant-hier aux Saintes Maries de la Mer. L’énergie de Sara se présente de plus en plus sur mon chemin et s’est même carrément imposée dans ma pratique de la roue des Madeleine j’avais donc envie d’aller la rencontrer un peu mieux là où elle est tant vénérée. En exil forcé elle serait arrivée de la mer méditerranée en ce lieu il y a près de 2000 ans accompagnée d’autres femmes proches du Christ. Je ne sais comment s’est passé son arrivée en ce lieu mais pour moi il a commencé par un carambolage 😬🤣 À 1 min de l’arrivée j’ai embouti la voiture devant moi. Rien de grave. Juste des parechocs abîmés. Les 3 jeunes hommes d’origine maghrébine ont été charmants et tout s’est réglé à l’amiable. Anecdote insignifiante ou signe de quelque chose que je ne comprends pas encore (3 masculins qui viennent de l’autre côté de la méditerranée… Si vous avez des clefs de compréhension je veux bien 🤔😅).
Bref nous arrivons enfin devant le sanctuaire… Fermé pour cause de mariage traditionnel ! Moi qui avait récemment connecté le lien entre Sara et l’union sacrée j’apprécie le clin d’œil ! Et quel cadeau ! Nous avons pu assister à la sortie des mariés entourés de chevaux camarguais et d’Arlésiennes. Magnifique ! Quand nous avons pu entrer dans le sanctuaire il était décoré de lavande pour la noce. Un ravissement ! J’adore ces cadeaux de la vie.
Nous avons donc découvert ce lieu saint et la si atypique statue de Sainte Sara, patronne des Gitans qui nous rappelle que ces femmes saintes venues de la mer avaient la peau noire (et ouais la Sainte famille n’était pas blanche avec des cheveux blonds). Malheureusement nous étions loin d’être les seules et la foule rendait ce moment assez loin du fantasme de l’instant de connexion sacrée que l’on peut imaginer lorsque l’on fait un tel pèlerinage (beaucoup se prenaient en photo devant la statu de Sara comme on le fait avec Mickey à Disneyland). Mais ce n’était pas grave, vivant pleinement ce voyage dans l’instant présent je me suis laissée vivre et laisser guider. Comme lors de mon voyage raté à la Sainte Baume quelques jours auparavant l’enseignement était là où je ne l’attendais pas. Et c’est tellement mieux ainsi !
Alors voilà, en sortant de la crypte j’avais l’intention de me poser tranquillement dans l’église pour un rosaire mais le prêtre était justement en train de le faire (au micro !) avec quelques fidèles… J’aurais pu me joindre à eux sauf que 1) Ils avaient déjà commencé 2) sur la Voie des Madeleines on utilise pas les mêmes textes et moi perso le credo, l’ave maria et le nôtre père version Église catho je ne peux pas… La version originale que nous utilisons est, je trouve, de toute beauté et universalité mais la version doloriste et misogyne c’est impossible pour moi. Du coup j’ai mis mes écouteurs, démarré l’ave maria d’ashana et débuté ma prière comme je l’aime… Mais j’entendais quand même le prêtre (because le micro) 😭 et là j’avoue ça a été très très dur. Il m’a fallu énormément de concentration pour m’ancrer dans ma pratique et faire abstraction du reste. Pour ne pas abandonner et partir en ronchonnant. Accepter d’être totalement en décalage avec le monde autour de moi. Et là il s’est passé quelque chose de très beau. Ma volonté à prier dans ces circonstances a rendu l’acte encore plus beau. J’ai senti la présence de Sara et des Madeleines. J’ai senti les larmes me monter aux yeux. J’ai compris. Oui compris qu’il est tellement plus facile d’avoir la foi quand tout va bien, quand tout est fluide. Quand tout s’agence parfaitement on se sent comme guidé.e, béni.e mais quant est-il lorsque rien n’est fluide ? Je crois que c’est là que commence vraiment la Foi. Tout comme c’est dans l’épreuve que commence vraiment l’amour (c’est tellement plus facile d’aimer quand tout va bien). En cet instant j’ai senti l’énergie de l’épée (la Foi) et celle de la rose (l’amour). Rien n’était parfait extérieurement mais en entrant en moi, en m’enracinant dans ma Foi et en mon cœur tout est devenu parfait. J’ai reçu exactement ce dont j’avais besoin. J’ai compris la force, le courage, la détermination et la droiture de ces femmes qui ne cesseront jamais d’être une source d’inspiration pour moi. Elle qui ont tout bravé par amour et par foi. J’ai fait un pas de plus dans l’intégration de cette Foi qui se vit « en dedans » et quoi qu’il se passe autour. J’ai reçu l’information que Sara était un pilier de la Foi. Dans le secret mais en étant dans le monde elle a été ce flambeau. Elle a permis à cette sagesse de l’Union du Christ féminin et du Christ masculin de perdurer jusqu’à nous et qu’aujourd’hui, tel qu’annoncé dans la prophétie Cathare, le laurier reverdisse enfin et que puisse advenir une religion sans églises, une religion de l’amour (se relier dans l’amour).
Son exemple est d’ancrer la Foi en nous. De trouver le Royaume de Dieu en nous (et non dans des églises). Je le disais dans la publication précédente, notre corps est notre temple. Nous sommes des parcelles de terre sainte. Cessons de sacraliser le sacré car il n’y a que la vie qui soit sacrée. Mais spiritualisons notre vie. Ramenons l’Esprit en nous et ressuscitons l’amour de tout notre cœur, de toute notre âme.

Author: charlotte

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