La prêtresse aujourd’hui

Que veut dire être une prêtresse aujourd’hui ? Ce nom a-t-il encore seulement un sens dans notre société moderne ? N’est-ce pas qu’un simple fantasme, un délire mystico-perché ou même une prétention de l’ego ?
Si ce mot et ce qu’il représente pour moi vibre fort en mon être tant il me semble qu’il est une part importante de ce que je suis (comme le sont les mots femme et mère) mon désir de justesse me pousse à questionner cette identité (tout comme les autres d’ailleurs 😉). Je n’aime pas les idées toutes faites, les étiquettes et le prêt-à-penser qu’il soit ou non spirituel. Le propre de la pensée initiatique est de questionner (rappelons que la réponse est le tombeau). Alors à l’heure où tout se consomme à une vitesse folle, où nous passons d’une information, d’un concept, d’une mode, à l’autre en un battement de cœur, j’aime l’idée de questionner et chercher à comprendre le sens et l’essence des choses qui nous entourent et qui nous constituent.
À l’heure où l’on peut soit disant devenir prêtresse en 2 clics et quelques heures passées sur internet je m’interroge du sens donné à ce terme cher à mon cœur et j’en reviens à cette question : que veut dire être une prêtresse aujourd’hui ?
Je ne peux évidemment répondre que depuis mon point de vue. Chacun.e détenant une part de sa propre vérité.
Pour moi la prêtresse, tout comme le prêtre, est un guide spirituel. Elle est un pont entre le ciel et la terre, entre le monde de la matière et les mondes subtils. C’est un intercesseur entre le divin et l’humain. Contrairement à la sorcière, la prêtresse est au Service. Au service du divin ET de l’humain, au service de sa communauté, au service de l’énergie ou de la/les déité.s qu’elle s’est engagée à servir. Car l’engagement définie la prêtresse. En cela elle est moins libre et sauvage que la sorcière qui est avant tout au service d’elle-même. Mais c’est depuis sa liberté que la prêtresse s’engage. Sans liberté il ne peut y avoir d’engagement véritable. Être une prêtresse, au même titre qu’être prêtre, est un sacerdoce. Beaucoup le fantasme mais peu sont prêt.e.s pour cette vérité. Et c’est là je crois qu’il y a actuellement un écueil autour de ce terme de prêtresse. Si aujourd’hui il revient en force c’est parce qu’il véhicule beaucoup de fantasmes issues de la littérature et du cinéma (merci Marion Zimmer Bradley et son cycle des Prêtresses d’Avalon 😁) mais aussi parce qu’en cette période de grandes libérations de karmas collectifs, nous avons beaucoup de mémoires de prêtresses qui remontent à la surface de notre conscience pour être libérées. Ce sont, comme les nomment Arouna Lipschitz, des inaccomplis à accomplir. Et je pense qu’après des siècles d’occultation de la fonction de prêtresse en faveur des seuls prêtres, il est normal qu’il y ai un réveil de la prêtrise féminine un peu partout dans le monde. C’est un juste retour à l’équilibre. Ceci dit à chacune de conscientiser pourquoi et dans quel but. Encore une fois il est bon d’apprendre à s’observer, se questionner et développer notre discernement pour rester libre que ce soit de nos propres chaînes ou de celles des autres (les nôtres étant moins facile à percevoir).
Alors cette prêtresse, qui est-elle ?
Je l’ai dis plus haut, elle est au Service. Elle fait partie d’une communauté (ce n’est pas une louve solitaire), elle est engagée sur son propre chemin spirituel, sa vie entière est une initiation. Non elle n’est pas tous les jours en robe longue, enveloppée dans ses voiles et portant sur sa tête une couronne de fleurs. C’est une femme d’aujourd’hui. Une femme dans le monde. Célibataire ou en couple, avec ou sans enfants, avec ou sans métier. Elle est dans la vie, elle est de la Vie et elle doit faire face aux mêmes problèmes existentiels que chacun.e d’entre nous. Il se peut même qu’elle soit plus durement éprouvée par la vie car cela fait partie de son apprentissage pour développer les qualités nécessaires à sa fonction telles que l’empathie, la compassion, l’amour universel, le non-jugement, le courage et la persévérance…
Concrètement elle officie (des rituels, des soins, des bénédictions, des Sacrements etc…), elle conseille, écoute, rassure… Parfois « officiellement », parce qu’elle a été consultée pour cela mais le plus souvent sans même que vous vous en rendiez compte. Prêtresse n’est pas une métier mais une fonction Sacrée, une façon d’être au monde. Par delà les fantasmes et les projections il n’est pas si simple d’être une prêtresse (et d’assumer de l’être) de nos jours tellement cela peut sembler désuet voir inutile ou ridicule. Ailleurs il y a les chamans, les gurus, ici il y a eu les druides et maintenant les prêtres. Mais quelle place et quelle légitimité pour les prêtresses ? Elles qui ne sont pas guérisseuses du corps mais guérisseuses, guident et accompagnantes de l’âme, à quelle place peuvent-elles prétendre dignement dans cette société patriarcale coupée de sa dimension spirituelle ?
Je n’ai évidemment pas les réponses. Ces questions font parties de mon propre chemin initiatique. Mais que je l’assume totalement ou pas, presque malgré moi, la prêtrise vit en moi. Que ce soit un bout d’inaccompli à accomplir ou ma vocation pour toute cette vie seul le temps le dira…

Et pour vous, ça veut dire quoi être une prêtresse aujourd’hui ?

Une des voies d’expression de ma prêtrise est la transmission. Prêtresse d’Avalon sur la Voie des Madeleines, au service de la médecine de la Rose et de la Flamme Sacrée d’Avalon j’initie sur la Voie de la Rose Sacrée d’Avalon. Ouvert aux hommes et aux femmes souhaitant marcher sur la Voie du Cœur et de l’Union Sacrée intérieure.

Author: charlotte

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