Sur la route de la connaissance de soi, des autres et du monde il nous faut déchirer bien des voiles et traverser bien des ténèbres. Nous ne pouvons atteindre la clarté des sommets sans au préalable emprunter le chemin des profondeurs. C’est dans l’ordre des choses. L’ombre précède la lumière. La nature nous enseigne cette loi universelle saisons après saisons, cycles après cycles, vies après vies. Ceci dit l’un n’est jamais séparé de l’autre car l’un contient l’autre (encore une loi universelle). La vie contient la mort. La mort contient la vie.
Alors n’oublions pas que même dans les moments les plus sombres la lumière, aussi ténue soit-elle, existe aussi. En ces temps troublés prenons soin de cette étincelle de lumière qui vit en nous et qui, par sa simple existence nous permet d’avancer dans nos ténèbres et celles du monde. De même que lorsque nous vivons des temps glorieux ne faisons pas l’erreur d’ignorer et mépriser l’ombre tapie en nous.
Ombre et lumière sont indissociables. L’un comme l’autre nous enseignent et nous sont nécessaires pour notre évolution. Ils coexistent pour notre plus grand bien et les déséquilibres surviennent lorsque nous privilégions l’un à l’autre.
Dans l’expérience de l’existence humaine rien ni personne n’est toute lumière ou toute ombre. Tâchons de nous en souvenir avant de juger promptement ou de prendre des vessies pour des lanternes.
Soyons sage en prenant soin de cultiver notre lumière tout en honorant notre ombre.