Notre mission de vie

Lors de mes accompagnements individuels une des interrogations récurrentes de mes accompagné.e.s concerne la « mission de vie ». Quelle est leur mission de vie ? Pour quoi sont-ils/elles fait.es ?
Cette question est à la fois naïve et légitime. Je me la suis longtemps posée moi-même et j’ai beaucoup cherché la réponse à l’extérieur. Comme si un jour quelqu’un allait me dévoiler mon grand pourquoi et ainsi j’aurais enfin l’illumination ! J’en ris encore, avec beaucoup d’amour et de tendresse envers moi-même et tous.tes cell.eux qui se posent cette même question. Oui il est légitime de chercher du sens à notre vie mais la réponse est multiple, à la fois simple et complexe et comprend plusieurs plans de compréhension. Le simple fait de tenter de répondre à cette question fait, je crois, partie du sens de notre vie.
Nous pouvons tenter d’y répondre d’un point de vue existentiel et pragmatique. Pour cela j’aime demander aux personnes qui s’interrogent sur leur mission de vie quel a été leur 1er métier, ou leurs 1ères études. Je crois que dans nos 1ers élans se trouve le germe de nos talents et appétences profondes. À moins que cela soit nos parents qui nous aient forcés à faire un métier que nous ne voulions pas je crois que dans nos 1ers choix il y a déjà des pistes de réponse. Par exemple j’ai commencé ma vie d’adulte comme infirmière. J’ai très vite su (dès ma 2ème année d’études) que je ne ferais pas ce métier toute ma vie mais ce qui est intéressant à retenir c’est que je suis allée vers le soin à l’autre. Et ce qui m’a le plus plu dans ce métier c’était l’accompagnement dans les moments de passage (j’ai beaucoup travaillé en maternité et dans des services de fin de vie). La technique du soin ne m’intéressait guère mais j’aimais l’humain, l’accompagnement, la transmission. Aujourd’hui je ne suis pas guérisseuse mais accompagnante. Ce qui est également intéressant c’est qu’avant de vouloir être infirmière les 1er métiers qui m’attiraient lorsque j’étais adolescente c’était psychologue et conseillère familiale et conjugale. Bref tout était déjà presque là…mais pas sous la forme dans laquelle j’exerce aujourd’hui.
Et pour vous ? Il y avait quoi au démarrage ? Le soin ? L’éducation ? L’ingénierie ? L’artisanat ?
Maintenant si l’on aborde cette question d’un point de vue plus essentiel et spirituel je pense que nous partageons tous.tes la même mission de vie à savoir nous souvenir que nous sommes libres. Véritablement libres et souverain.e.s. Nous sommes tous.tes encore endormi.e.s à notre véritable nature et bercé.e.s dans l’illusion et le confort de la grande nature (aka la Matrice). Nous aimons tellement passionnément nos chaînes. Nous sommes tous.tes tellement attaché.e.s à nos corps de souffrance et à notre servitude. Pourtant nous sommes puissant.e.s. Pourtant nous possédons le divin cadeau du libre arbitre. Pourtant nous sommes naturellement libre.s et souverain.e.s. Mais cela demande courage et responsabilité. Cela demande volonté et verticalité. Alors il est tellement plus confortable et rassurant de se laisser séduire par la croyance en notre impuissance, par d’éphémères et fades plaisirs, par le dolorisme et la victimisation que par l’appel de notre âme vers l’UN-connu, la Vérité de Dieu en nous et que nous avons depuis si longtemps oublié.
Alors je crois que notre seule véritable mission de vie est de nous souvenir de qui nous sommes vraiment et de retrouver le chemin du Royaume de Dieu en nous. Être dans le monde sans être de ce monde, libres, l’esprit clair et le cœur ouvert. Le reste, le comment, n’est qu’un détail. Ne nous perdons pas à vouloir savoir la forme alors qu’il nous faut d’abord connaître le fond. Seule la vérité nous affranchira.

Author: charlotte

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