Dans la trame invisible du monde il existe une terre sacrée, une terre mystérieuse, qui est à la fois dans ce monde et hors du monde. Un royaume secret dont l’accès est dans notre cœur cadenassé.
Son nom est Avalon.
Derrière les voiles de nos illusions, au-delà de la peur et de l’ignorance, elle est Élysée dressée au milieu des vergers de pommes. Ses fruits d’or réveillent les âmes endormies et nourrissent nos cœurs affamés nous permettant de devenir vivant.e.s au royaume des morts, ressuscité.e dans l’amour au milieu des décombres de nos cœurs brisés.
Retrouver le chemin de ces terres c’est retrouver le chemin de la maison de notre âme. C’est emprunter le chemin du héro/de l’héroïne et se faisant récupérer toutes les parts de nous perdues durant les innombrables voyages de l’âme. C’est se souvenir de notre éternité et choisir de faire allégeance à la lumineuse et brûlante Vérité. Sortir du tombeau de nos illusions demande un cœur courageux, un cœur généreux. L’œuvre alchimique qui nous permet de nous enfanter Christ (oint de Lumière) demande engagement et persévérance. Dans ce voyage qui nous fait descendre dans l’inframonde, le monde d’en bas de nos psychés, il nous faut manœuvrer notre barque avec habileté pour traverser les brumes qui entourent Avalon, telles les âmes défuntes qui traversent le Styx, sans nous perdre dans les chimères projetée par nos eaux-miroirs et les chants funestes des sirènes qui vivent dans nos profondeurs. À l’issue de cette odyssée nous foulons enfin Avalon et goûtons ses fruits délicieux, fruits de Connaissance et d’Éternité.
Tôt ou tard nous devons tous/toutes, telle Perséphone, descendre au plus profond de nous-même, traverser notre vallée des morts pour en devenir souverain.e et renaître libre, sauvage, transfiguré.e.