Un de mes axes de travail est d’accompagner les femmes à retrouver leur pouvoir personnel à travers la sexualité. Une sexualité libre et innocente c’est-à-dire affranchie de tous ses stigmas négatifs. Une sexualité joyeuse et consciente. Une sexualité souveraine et ancrée dans sa vérité personnelle. Une sexualité vécue comme un chemin d’empuissancement et non comme un but en soi.
Pourquoi est-ce que je vous dit cela ?
Parce que je suis bien consciente que prôner l’épanouissement sensuel et sexuel comme je le fais ainsi que beaucoup d’autres actuellement, peut générer de l’ombre. L’ombre et la lumière marchant souvent côte à côte. Face à tous ses discours autour du « bien jouir » je sais que les femmes peuvent avoir l’impression de façon plus ou moins consciente de se retrouver face à une nouvelle injonction. Et quelle frustration, quelle douleur pour celles qui n’en sont pas là !
D’où cette envie de mise au point.
La sexualité, je le redis, n’est pas une fin en soi. C’est un chemin fait de haut et de bas, de magnifiques rencontres et de solitudes, de périodes fastes et d’autres chastes. C’est un terrain d’expérimentation de soi où, selon moi, rien ne devrait être jugé comme bon ou mauvais mais juste vécu pour ce que c’est. Une expérience. Qu’elle soit ressentie comme fantastique ou lamentable cela reste une expérience. Une expérience dans laquelle on se découvre soi, dans laquelle on s’exprime et dans laquelle parfois (mais pas tout le temps) on rencontre l’autre véritablement.
La sexualité est donc un chemin d’exploration, de Connaissance et un chemin d’Eveil. Elle peut blesser (souvent) mais elle peut guérir aussi. Elle est faite d’ombres et de lumières. D’Eros et de Thanatos. Pulsion de vie et pulsion de mort intimement liées.
Elle n’est jamais « parfaite ». C’est-à-dire que non personne n’a tout le temps, tout au long de sa vie, une libido au taquet et des orgasmes à gogo. Personne.
Une sexualité épanouissante c’est une sexualité authentique. Lorsque l’on est à l’écoute de soi, à l’écoute de ses désirs et de ses non-désirs, à l’écoute de ses rythmes. Lorsque l’on se respecte dans ses besoins et dans ses limites. Lorsque l’on accepte que parfois le corps, le cœur ou l’esprit (ou les 3 à la fois) dit PAUSE. Lorsque le feu du désir nous enflamme et que l’on s’autorise à le laisser vivre… et même parfois de nous consumer. Cela aussi fait parti de l’expérience. Du chemin. Lorsque l’on est authentiquement en sexualité avec soi on peut réellement, de façon saine et mature partager une sexualité épanouissante avec d’autres. Donc il n’y a pas de sexualité « parfaite ». D’ailleurs il n’y a pas une sexualité mais des sexualités. Et tout cela est en mouvement permanent. Tout change et tout évolue. L’important c’est de rester en phase avec soi, de renter « branché.e » sur soi, dans l’accueil de ce qui est. En toute liberté. Car la sexualité pour s’épanouir à besoin d’être libre.
Tout au long de notre vie elle traverse mille et un cycles, mille et un tempos différents. Pour rester en amitié, en amour, avec soi il est important de respecter et d’honorer cela et de se laisser guider par ces rythmes tels les flux et reflux des vagues de l’Océan qui au fil du temps dessinent de nouveau paysages.
Alors s’il vous plait prenez le temps d’être véritablement en présence à vous-même, n’entrez pas dans une course de plus à la réussite et à la performance. Coupez les réseaux s’il le faut afin de ne plus être exposé.e à encore plus d’injonctions à bien être, bien faire, bien baiser. Soyez vous. Et soyez sûr.e que vous êtes exactement là où vous devez être à cet instant précis.
Avec Amour,
Charlotte