Si j’aime explorer les chemins de la spiritualité et de la connaissance de soi j’aime revenir aux bases, aux fondamentaux. Je les trouve dans la sagesse des petites choses, dans le quotidien, l’observation de la vie et ces cycles éternels. La roue des saisons est le fil conducteur de tout mon cheminement. Cycles après cycles elle me permet de mieux comprendre et surtout intégrer les lois de l’univers et de trouver l’équilibre en moi au cœur du mouvement permanent de la vie. Mieux que n’importe quel livre gnostique, mieux que n’importe quel enseignement, les cycles des saisons m’apprennent à bien vivre les saisons de ma vie. Ce que j’ai compris au cours des années c’est qu’il y a un temps pour tout. Un temps pour croître et mûrir, un temps pour décroître et mourir. Un temps pour aller chercher à l’extérieur et un temps pour revenir à l’intérieur. Et ces temps sont d’égale importance si l’on souhaite vivre une vie saine et harmonieuse. On est bien loin de nos conditionnements capitalistes, vision linéaire du temps nous poussant dans une perpétuelle fuite en avant, désirant toujours plus pour nous faire oublier notre peur de la mort. Les cycles de la nature nous enseignent que pour bien vivre il nous faut apprendre à mourir et que tout ce que nous avons besoin, tout ce que nous cherchons dans nos quêtes insassiables est déjà là, en nous et tout autour de nous à chaque instant. Mais notre humanité est encore immature, adolescente et… tyrannique. La sagesse, la maturité viendront avec le temps (si nous ne nous sommes pas auto-détruits avant).
Nous sommes chacun et chacune une parcelle de cette humanité et nous vivons ces cycles tout au long de notre vie. L’infiniment grand contenu dans l’infiniment petit. Alors et si nous décidions de calmer nos frénésies pour revenir à l’instant présent, au corps et à ce qui va bien mais que l’on ne sait plus voir à force de chercher là où rien n’existe encore ? Et si nous laissions la vie nous traverser tout simplement, sans la juger, sans nous juger et sans attente autre que de goûter pleinement l’expérience proposée et qui demain ne sera déjà plus ? Et si nous acceptions qu’il y a un temps pour tout et que l’éternité réside dans cette simple vérité ?
En ce qui me concerne je choisi de plus en plus de vivre en cohérence avec les cycles qui me traversent et je ne cherche plus à lutter contre. Trop de stress, d’angoisses et de fatigue sont générés par notre dysharmonie avec les cycles de la vie. Comme si nous étions en contrôle et hors du monde… Quelle blague !
Par exemple j’arrête de me juger d’être moins productive l’hiver. J’accepte de vouloir moins travailler et moins sortir. C’est normal en fait. C’est un temps de repli, de calme, un temps pour laisser mourir et préparer le terreau pour une nouvelle expression de la vie. Au retour des beaux jours que sait que mon énergie se déploie et que ma force, mon courage, mes envies et mes désirs reviennent. Chaque cycle m’apporte un nouvel apprentissage et un peu plus de profondeur. Et j’aime observer ces saisons en moi et à l’extérieur de moi.
Et toi ? Tu en es où ?
Est-ce que tu écoutes et respectes tes cycles, tes saisons ou est-ce que tu te sens en lutte, en résistance, à contre-courant ? Dis-moi.