Nous sommes tous.tes les miroirs des un.e.s et des autres.
Dans le discours cela semble une évidence pour la plupart d’entre nous (au moins dans le monde spiritualo-psy). Dans la réalité on l’oubli souvent et ainsi nous continuons à nourrir nos propres ombres qui inévitablement nous reviennent à la figure par le miroir tendu par l’autre. Nous nous (r)éveillons tout juste à la conscience du champs quantique alors ce n’est pas étonnant que cette réalité soit encore difficile à intégrer pleinement à notre système de croyance qui jusqu’à présent ne fonctionne que sur l’idée de séparation. L’humanité dans son ensemble est encore en pleine œuvre au noir.
L’enfer c’est les autres. L’autre n’est pas moi. Je ne suis pas comme les autres. Les mauvais c’est les autres. Nous sommes du côté des bons et des justes.
Tant et tant de croyances confortables. Confortables car elles nous empêchent d’être dans notre responsabilité. Mais aussi dans notre pouvoir. L’un ne va pas sans l’autre.
D’ailleurs l’expérience collective que nous sommes en train de vivre est un bon gros miroir de cette dualité si profondément ancrée en nous. Nous ne changerons rien à l’extérieur si nous ne regardons pas ce qui se passe à l’intérieur de nous. Là encore les 2 vont de pair.
Nous co-créons tous.tes notre réalité à chaque instant et surtout – malheureusement – inconsciemment.
Nous sommes infiniment puissants. Mais profondément endormis.
Prendre conscience de cela c’est déjà beaucoup. Observer ce qui se passe autour de nous, dans le monde, nos familles et dans l’ensemble de nos relations nous permet de faire le point sur là où nous en sommes de nos croyances, individuellement et collectivement, et de l’amour que nous nous portons. Car au final tout n’est toujours qu’une question d’amour.
Être dans cette conscience nous permet de ne plus être prisonnier.ère du fameux triangle victime/bourreau/sauveur. Cela nous permet de prendre le recul nécessaire pour voir chaque situation, chaque événement, chaque relation comme une magnifique opportunité d’en apprendre plus sur soi et si nécessaire de guérir, changer et évoluer vers plus d’équilibre, de paix et d’unité. L’autre n’est plus mon bourreau mais mon baromètre extérieur de ce que je vis à l’intérieur. Tantôt joyeux tantôt douloureux.
Lorsque le miroir tendu par l’autre m’est agréable tout est facile. Il nous arrive même parfois de tomber en amour de ce reflet tendu. C’est souvent ce qui se passe dans les débuts de la relation amoureuse (dans d’autres relations aussi). Ce reflet nous fascine, nous narcissise…
Narcisse. Comme lui nous tombons en amour de notre propre reflet (et non de l’autre). Leurre peu flatteur mais pourtant nécessaire pour ce mettre en chemin vers le véritable amour de soi*.
Lorsque le miroir tendu par l’autre m’est désagréable là c’est une toute autre histoire. Je deviens une victime. L’autre deviens mon bourreau, le méchant, l’oppresseur, le con/la conne etc… Nous connaissons tous.tes cela. Spirale infernale de nos egos blessés. En vérité nous sommes nos propres tyrans. Personne d’autre que nous ne nous blesse. C’est parfois (souvent) insupportable mais c’est ainsi. Car en vérité l’enfer n’est pas l’autre mais moi même. L’autre ne fait que me refléter les flammes de mes propres enfers intérieurs. Alors on peut choisir de le subir ou de le voir comme un cadeau. Et même si c’est dans le secret de notre cœur, le/la remercier d’être ce miroir nous offrant la possibilité d’aller mettre de l’amour là où il y a non-amour, de la paix là où il y a la guerre, de l’unité là où il y a séparation. C’est une question de choix.
Oui c’est difficile. Infiniment. Et parce que c’est difficile accordons-nous encore plus de compassion. Pardonnons a cell.eux qui nous offensent et pardonnons-nous de nous offenser nous-même en ne reconnaissant pas le divin en nous. Le pardon est la clef qui ouvre la porte de l’amour. Nous sommes tous.tes rongé.e.s de culpabilité, quels que soient les masques dont nous la revêtons et cela nous empêche d’accéder à l’amour et de manifester notre plein potentiel d’amour en ce monde.
Encore une fois il est uniquement question d’amour. L’amour que je me porte. L’amour que chacun de nous se porte. Le manque d’amour est la seule chose dont souffre notre humanité. La conscience que tout n’est qu’amour, que le divin est amour, que nous sommes divin, que nous sommes Un, que nous sommes amour.
C’est la raison pour laquelle l’amour sauvera le monde.
Alors la prochaine fois que je me sens blessée, humiliée, rejetée, trahie, maltraitée je vais, avec douceur et compassion, regarder en moi où je me blesse, me dénigre, me rejette, me trahie et me maltraite. Je vais, devant ce nouveau et douloureux constat de non amour de moi, regarder où et comment je peux m’apporter plus de pardon et donc d’amour. Pas à pas.
J’essaierai de me rappeler que ce que j’admire en l’autre existe aussi en moi et ce qui m’insupporte en l’autre existe tout autant en moi. L’autre me montre seulement ce que je ne reconnais pas de moi. Il n’y a pas de bon ou de mauvais. Seulement ce qui est dans l’ombre (séparé) et ce qui est dans la lumière (unifié).
Alors je fais de mon mieux. J’arrête de croire que l’autre est mon ennemi car nous ne sommes en rien séparés. Nous ne sommes que le divin qui s’observe et s’expérimente à travers un jeu de miroirs infini.
Oui tout cela n’est qu’un jeu.
Nous sommes un seul et unique JE.