L’ appel de la vie se fait sentir, ou tout du moins en ressentons-nous un fort désir. Envie de mouvement, envie de croître, envie que « ça » bouge… Impatiences dans les jambes, dans le cœur et dans la tête qui elle ne cherche qu’à imposer sa volonté et forcer les choses pour avancer. Qu’il est long ce temps de l’hiver ! Et pourtant… Chaque saison a sa raison d’être, sa sagesse et son enseignement. Nul besoin de livres mystiques compliqués pour percer les mystères de nos vies lorsqu’on laisse les cycles nous traverser et éveiller en nous tout ce que nous avons à savoir pour vivre en harmonie avec tout ce qui est. Lorsque nous nous souvenons que nous appartenons à la nature et que nous nous mettons au diapason de ses énergies nous avons accès à la plus grande des sagesses, celle qui nous aide à avancer sereinement sur notre chemin d’évolution. En nous coupant de la nature et de ses cycles nous avons perdu notre conscience spirituelle, celle qui donne sens à nos existences. Nous voguons à contre-courant nous épuisant dans de vaines tentatives de contrôle et des illusions de maîtrise. Et cela nous coûte tellement ! Pourtant tout ce dont nous avons besoin est déjà là, il nous suffit d’écouter (et suivre !) le mouvement naturel de la vie qui coule à travers nous. Nos modes de vie « hors-sol » nous mettent en dangereuse dissonance avec l’univers tout entier nous condamnant à des existences mortifères, ni vraiment mort.e.s ni vraiment vivante.e.s.
Il nous est essentiel, tout au long de notre vie, d’apprendre à mourir pour vivre pleinement. Ici réside la sagesse et l’invitation sans cesse renouvelée de l’hiver. Laisser mourir, abandonner nos vieilles peaux, nos faux-moi, en faire les deuils puis se purifier, se réinventer, se transformer pour croître, grandir, créer et être véritablement vivant.e.
Alors oui, à Imbolc, en plein cœur de l’hiver la Vie nous appelle mais dans cet élan vital n’oublions pas de vivre pleinement chaque étape. Posons des fondations saines, assurons-nous d’avoir fini la mue nécessaire au renouveau sous peine de voir nos créations avorter.
Chaque choses à son temps, on ne tire pas sur les fleurs pour les faire pousser…